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Visite
guidée d'Amsterdam :
Amsterdam
Cannabis à la carte
Le modèle Amsterdam, avec ses coffee-shops qui vendent
allégrement la marijuana à la carte, épate les uns, inquiète les autres. Légalisé,
le "pot" en Hollande? Même pas, mais toléré par une législation qui interdit
son importation, mais autorise la vente au détail. C'est compliqué, mais chacun a l'air d'y trouver
son compte.
La classique pipe à eau sur laquelle tire consciencieusement un barbu emboucané trône sur une
table. Ça sent le hash à plein nez. Quelques rastas chevelus investissent un coin de la salle pendant
que deux ou trois habitués hollandais, l'oeil alangui, le sourire vague, regardent les nouveaux arrivants
se pointer. Des touristes allemands, un peu nerveux, foncent vers le propriétaire en réclamant illico
de voir le menu cannabis. Pas nécessaire. Dans les coffee-shops d'Amsterdam, on vous demande d'entrée
de jeu: "C'est pour fumer ou pour un café?" Répondez oui à la première proposition
et le patron ou le serveur vous apportera la carte arborant les diverses substances offertes: hash afghan, mari
marocaine, Sensimilla, champignons magiques, etc.; ingrédients conservés dans un tiroir sous le comptoir
dans des petits sacs bien cordés, proprets comme tout.
Vous pouvez acheter cinq grammes de l'un ou l'autre produit, en fumer sur place ou dans la rue. Personne ne vous
importunera: ni les policiers qui font la ronde dans le Red Light District ni la vieille Amsterdamoise avec son
petit cabot en laisse, qui en a vu bien d'autres et ne vous regarde même pas. Libre à vous d'aller
fumer votre joint sur le bord d'un canal ou dans le Vondelpark, comme des milliers de visiteurs et d'autochtones.
Il y a même un musée du hash au centre-ville.
Les gens viennent de partout pour fumer en paix à Amsterdam, comme dans toute la Hollande, en fait. La plupart
des visiteurs s'imaginent que les drogues douces sont légales, ce qui n'est pas le cas. Elles sont prohibées
comme sur le reste du continent, tout en étant l'objet d'une tolérance émise à travers
des directives n'ayant aucunement force de loi. En gros, cette tolérance s'articule comme suit: un coffee-shop
peut posséder 30 grammes de drogues douces, en vendre cinq grammes par client. S'il ne fournit pas de mineurs,
si personne ne refile de drogues dures dans la place et s'il s'en tient aux quantités prescrites, le propriétaire
d'un établissement pourra presque bourgeoisement faire rouler son commerce. Sinon, ça va mal pour
lui.
Il existe aujourd'hui entre 250 et 300 coffee-shops dans la seule ville d'Amsterdam, qui en comptait 700 deux ans
plus tôt. Tous ceux qui dérogeaient aux règles ont été fermés par la police.
On assiste à un récent durcissement des forces de l'ordre face à la question. En aparté,
un vieux flic d'Amsterdam me dira qu'à son avis les pressions de Jacques Chirac, que le modèle hollandais
rebute (et qui crie à l'invasion du continent par la drogue d'Amsterdam), serait pour quelque chose dans
le durcissement des positions. En fait, c'est une grande partie de la communauté européenne qui proteste
haut et fort devant la grande tolérance qui sévit dans les Pays-Bas. Jusqu'à présent,
la Hollande oppose quand même à tous une fin de non-recevoir. Pourra-t-elle tenir? Et pourquoi?
"Nous croyons qu'il faut établir une démarcation entre drogues dures et drogues douces, explique
Cess Rameau, attaché de presse pour la police d'Amsterdam. Il ne sert à rien de se voiler la face
en mettant tous les produits dans le même paquet. Chez nous, l'usager [même de drogues dures] n'est
pas considéré comme un criminel. S'il y a dépendance, on le voit comme un malade tout au plus.
Par ailleurs, en décriminalisant en partie la vente et l'usage des drogues douces, on répond à
la conviction partagée par beaucoup de monde que le cannabis et l'héroïne n'ont pas les mêmes
inconvénients, étant donné que le premier n'engendre pas la dépendance."
Côté drogues dures, la Hollande est aussi à l'avant-garde. Un toxicomane du pays se voit d'office
inscrit sur une liste, et le programme de méthadone (substitut d'héroïne), qu'on lui offre gratuitement,
est particulièrement bien structuré.
Le service de santé d'Amsterdam distribue gratuitement chaque année environ 700 000 seringues propres
en échange des usagées. Depuis deux mois, un projet-pilote offre même l'héroïne
à 50 héroïnomanes d'Amsterdam et de Rotterdam en phase terminale. Dans un an, le programme pourrait
être révisé à la hausse ou à la baisse, offrir peut-être l'héroïne
à des usagers qui ne seraient pas en phase terminale. But de l'exercice: réduire la criminalité
due à l'effet de manque qui pousse à tous les crimes.
Cela dit, on n'a qu'à déambuler dans le centre-ville d'Amsterdam pour se faire offrir par des dealers
de l'héroïne ou de la méthadone plus souvent qu'à son tour. De nombreux vols sont dus
à des toxicomanes en manque qui dévalisent les touristes. Personne ici n'admet pourtant que la capitale
hollandaise est devenue une plaque tournante des drogues dures sur le plan international, et que l'effet pervers
de la compréhension et de la tolérance transforme Amsterdam en coupe-gorge. "Ce n'est pas plus
grave ici qu'à Paris ou à Londres. Vous croyez qu'on ne s'y pique pas?", me demandent en chur
les policiers interrogés, visiblement irrités par l'image négative que le pays possède
en Europe.
Mais revenons au marché des drogues douces en Hollande, lequel patine dans un no man's land juridique qui
en laisse plus d'un perplexe.
La vente au détail est tolérée, mais l'importation formellement réprouvée. Or
il faut bien que les coffee-shops s'approvisionnent quelque part... Mettre du hash afghan et zaïrois au menu
implique des frontières traversées par les produits en question. De plus, pour garder les trente
grammes réglementaires dans la boîte, les commerçants doivent conserver dans un autre repère
(secret) des quantités plus importantes (illicites), qui servent à l'approvisionnement constant.
Quelque part, tout ça manque de logique.
"Nous évoluons dans une zone grise, m'explique le policier d'Amsterdam, ce qui réclame de nous
une grande flexibilité. Nous sommes différents des autres policiers du monde. On veut aider les gens,
non pas les réprimer. Quand des collègues des autres pays viennent voir comment on fonctionne chez
nous, ils sont sidérés. Et pourtant, ça marche. Depuis trente ans, on s'organise avec les
coffee-shops."
Éden, le marché des drogues douces en Hollande? Pas nécessairement. "Nous ne nous sommes
jamais considérés comme des commerçants ordinaires, me précise un patron de coffee-shop,
mais comme des partenaires dans le crime, ce qui rend notre commerce toujours menacé." Perquisitions
dues à ce statut flottant et aux possibilités de dérapage, inspections policières trimestrielles,
sans compter les nombreux cambriolages dont sont victimes les propriétaires de ces boîtes. Le paradis
de la fumette est aussi un monde qui flirte avec le danger et les coups. La compétition y fait rage.
Un coffee-shop qui vend des drogues dures est souvent dénoncé par ses concurrents, ce qui contribue
d'ailleurs à créer une vraie frontière entre "soft" et "hard". Tous s'entendent
pour considérer qu'environ 90 % de ces établissements respectent la consigne: pas de drogues dures.
"C'est trop dangereux, et puis ça emmène une clientèle indésirable", me dit-on.
Il y a coffee-shop et coffee-shop. Tous n'ont pas le coffre du mythique Bulldog du Leidseplein au centre-ville,
avec bar, boutique, objets dérivés. Une visite à Amsterdam est incomplète sans un petit
tour devant l'immense tête de bulldog qui en surplombe l'entrée. Certains coffee-shops sont pris d'assaut
par les touristes, d'autres fréquentés surtout par des habitués. Plusieurs traînent
la patte. Les profits varient considérablement selon la taille et la renommée du lieu, la longévité
de la boîte aussi. Un tas de petits commerces naissent et meurent, faute d'avoir les reins assez solides
pour survivre.
Si vous demandez à un patron de coffee-shop s'il est pour la légalisation des drogues douces en Hollande,
il vous répondra par la négative: "Ça tuerait notre commerce." En fait, ils sont
nombreux en Hollande à sembler se satisfaire de la zone grise actuelle, qui fait l'ébahissement des
uns ou l'émerveillement des autres. C'est selon.
©Le Devoir
Odile Tremblay
site
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Du
chanvre à tous les étages
Un
hôtel tout en chanvre et plus si affinité...c'est
à Amsterdam chez Mila. Du savon à la nourriture,
vous n'y echapperez pas. www.hemp-hotel.com
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Nouveau
Livre
Paru, "le
livre du cannabis" - de Tigrane Hadengue, Hugo Verlomme
et Michka aux éditions Georg. Des centaines de textes
et portraits de Dumas, Baudelaire, Leary, Kerouac, Junger,
Fante, Boyle, Herer, Ed Rosenthal, Nietzsche, Sagan, Gillepsie
etc...Le XXI e siècle sera-t-il psychédélique
?
Voir aussi
: Le Cannabis de Denis Richard, collection Que sais-je ? 3084. Cliquez ici pour en savoir plus
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 Nouvelles
de l'Elephant Rose
Certains d'entre vous se souviennent peut-être du magazine L'Elephant Rose, journal provocateur et informatif
sur le Cannabis. Sa parution avait été soudainement stoppée par la Justice. Petit retour en arrière
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Le
discours de JP Galland devant les Verts
Souvenirs
souvenirs de 1999
Bonjour
à tous,Pour celles et ceux qui ne me connaîtraient
pas, je m'appelle Jean-PierreGalland et je suis le président
du Circ, le Collectif d'information et derecherche cannabique,
association qui a pour but de " collecter et de diffuser
toute information juridique, médicale, culturelle...
liée àl'usage du cannabis. "Bien connu
de la brigade des stupéfiants - j'y étais encore
il y a troisjours -, le Circ est aussi populaire chez les
amateurs de cannabis, quisont quelques millions rien qu'en
France, et plus populaire encore depuisque nous avons incité
les députés à ouvrir un débat
en leur envoyant unpetit - rassurez-vous - pétard de
ganja française - mais qualité Circ... -et un
livre " Cannabis, lettre ouverte aux législateurs
", publié àl'Esprit frappeur.Je profite
de l'occasion pour remercier Dominique Voynet et les Vertsd'avoir
glissé dans leur journal, suite à ma condamnation
à 250 joursamende à 200 F, soit 50 000 F ou
125 jours de prison, notre appel àsolidarité.
Et je remercie sincèrement celles et ceux qui ont fait
preuvede générosité et ont montré
qu'ils étaient à nos côtés. Car,
sans eux, avecun total d'amendes avoisinant tout confondu
les 200.000 F, c'est dederrière les barreaux que j'aurais
assisté à cette campagne.Je ne peux oublier
que les Verts ont soutenu le Circ, et ce dès le 18
juin1995, année de l'arrivée à la présidence
de Chirac et année de la premièreinterdiction
pour le Circ d'organiser le 18 juin.Que dis-je ? Alors que
le Circ était en gestation, que spontanément,
desindividus se réunissaient en 1990 devant Beaubourg,
inventant un slogancélèbre : " Libérez
Marie-Jeanne, enfermez Jean-Marie ", nous étions
déjà en contact avec Jean-luc Bennhamias, lequel
a participé en tant que Vert,aux journées internationales
que nous avions organisé au mois de juin 1993et 1994.Ce
soutien s'est concrétisé en 1996 avec Chiche,
d'abord, et en 1997 avecles Verts, deux années où
nous avons organisé ensemble le 18 joint ce quinous
a valu d'être déférés, ainsi qu'Asud,
devant la XVIe chambrecorrectionnelle. Que nous retrouverons
tous dans la joie et la bonne humeurau mois de mai, le parquet
ayant fait appel de la décision par laquelle nous avons
tous été déclarés coupables, mais
dispensés de peine.L'idée que je sois candidat
sur votre liste, au nom du Circ ou en tant quemilitant de
l'antiprohibition et écrivain déféré
une demi-douzaine de foisdevant la justice, a été
avancée pour la première fois lors durassemblement
national de Chiche à Vitrolles en septembre 1997, où
j'étaisinvité.Depuis, cette idée a donné
lieu à débat au Circ, et les plus enthousiastesde
Chiche! du Circ et quelques Verts m'ont poussé jusqu'ici
devant vous.C'est plus agréable que la XVIe chambre
correctionnelle ou les bureaux dela brigade des stups... mais
tout aussi stressant !Tous les Circ en France se sont réunis,
nous en avons discuté avec nosmilitants, et il ressort
de cette confrontation que nous sommes prêts ànous
investir. Bref, si nous partons dans cette grande aventure
avec vous,c'est pour de vrai.La question des drogues est une
question primordiale parce que la répression envoie
chaque année des milliers de gens en prison et transformedes
millions de citoyens en délinquants, ou plutôt
en condamnés potentiels.La question des drogues est
une question essentielle parce que laprohibition provoque
un flicage intolérable de la société.La
question des drogues est une question centrale parce que le
marché noirengendre une corruption généralisée.La
question des drogues est une question capitale parce qu'elle
pervertitde manière inquiétante les échanges
économiques internationaux.La question des drogues
est une question grave parce que la guerre auxproducteurs
se traduit dans le tiers monde par des désastres écologiques.Enfin,
surtout, la question des drogues est une question tragique
parce quelaisser les usagers a entraîné une catastrophe
sanitaire, qui chaque jourcompte ses morts.(Inquiétude
de la présidence de la salle devant la longueur del'intervention,
JPG a alors fait savoir qu'on lui avait accordé 5 min.
etqu'il voudrait aller jusqu'au bout, ce qui lui fut accordé.)Pourtant
le rapport Roques a affirmé après d'autres ce
que nous répétonsdepuis des années à
nos risques et périls : la distinction entre drogues
licites et illicites ne repose sur aucun critère médical,
scientifique, rationnel... bref, sur aucun critère
objectif.Le fait que je sois là à vous parler
est déjà le signe que ce sujet ne serapas escamoté
lors de la campagne qui s'annonce. Je m'en réjouis.
Sibeaucoup m'ont "tanné pour que je m'y colle",
c'est non pour apporter unecaution forte au seul parti déjà
engagé dans une voie antiprohibitionniste,mais pour
participer activement à ce combat à vos côtés
et pouvoir faire ladifférence sur cette question qui,
tout comme sur la politique énergétique,distingue
les Verts des autres formations.Ceux qui se sont déjà
un peu penchés sur la question vous le diront : c'estun
sujet complexe, un terrain miné.Depuis longtemps nos
travaux ont inspiré les Verts, surtout Chiche!, aupoint
qu'on ne sait plus bien aujourd'hui qui de Chiche!, des Verts
ou duCirc défend les propositions de l'autre...De telles
convergences de vues ont fait que tant au Circ - pourtantmajoritairement
libertaire... - qu'à Chiche! beaucoup m'ont poussé
à porteraussi loin et aussi haut que possible ce discours
de rupture avec laprohibition... pour défendre la décriminalisation
de l'usage de toutes lesdrogues. Pour défendre l'autoproduction
et les cannabistrots.D'autant que la question des drogues
intéresse directement la politiqueeuropéenne,
qui a su s'entendre sur la monnaie mais pas sur les drogues.Déjà
en 1990 les Verts avaient pris l'initiative sur ce dossier
au Parlement européen. Depuis, ce sont plutôt
les radicaux transnationaux qui tiennent la ligne avec le
rapport d'Ancona, qui n'a hélas pas pu encore être
adopté en séance plénière. Et
puis, à quel autre scrutin peut donc participer le
Circ ?...
Les 3 millions de cannabinophiles français désespèrent
depuis longtemps devoir leur sort pris en considération.
Certains à Chiche! ou au CIRC militent pour que je
défende la légalisation sur les bancs mêmes
du Parlement européen. J'ai bien conscience des difficultés
qu'une telle ambition peut susciter, cependant l'enjeu que
les verts accordent à la politique des drogues peut
être exprimée, soit par la place que vous lui
accorderez, soit par le choix d'une place symbolique. Et là
je pensais tout naturellement au 18, comme les 18 Joint qui
ont soudé entre le CIRC, Chiche! et les Verts des liens
indéfectibles, mais c'est à vous de voir !En
attendant, le 6 mai, en pleine campagne électorale,
la justice, enfaisant appel de la décision de notre
jugement sur la manif du 18 juin1997, nous offre une tribune
où seront déférés, à l'exception
d'Act upParis, ceux qui sont à l'origine du "
Collectif pour l'abrogation de la loide 70 ", à
savoir les Verts, Chiche et Asud. qui organisent fin mai des
"Etats généraux pour une politique européenne
". Sans oublier, c'étaitl'objet de ma convocation
à la brigade des stups il y a trois jours, lefutur
procès du 18 juin 1998, où je compte sur votre
soutien.Tout cela pour dire qu'il y a longtemps que nos chemins
se croisent. Depuisles débuts avec Jean-Luc en 1990
jusqu'à ce procès en mai. Nous pouvons faire
encore du chemin ensemble, et ma candidature aujourd'huin'est
qu'un épisode de plus de ce combat que tous pensaient
perdu d'avanceet qui pourtant progresse et doit aboutir.Nous
avons fait les 18 Joint ensemble, pourquoi ne pas faire cette
campagneensemble. Et, après, pourquoi ne pas faire
davantage ensemble ?Merci.

(tiré de la liste Legalize.org)
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